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La présidentielle de 2017 : un moment charnière de l’histoire politique française

22 Avril 2017 , Rédigé par Yohann Barbé de La Rouërie

 

Demain à 20 h s’afficheront sur les écrans de télévision les visages des deux finalistes de cette élection et quels qu’ils soient, les résultats de ce premier tour devraient marquer la vie politique profondément et durablement, dans un sens ou dans un autre, sous une forme ou sous une autre. Compte tenu de l’importance des enjeux à l’épreuve, de la prééminence du Président dans le dispositif institutionnel de la 5e République, du rôle moteur de la France dans la construction européenne, de son importance géopolitique dans le dispositif mondial du Système oligarchique, de la montée de tous les « populismes » et « radicalismes » et de la tradition révolutionnaire du pays enfin de son  rayonnement encore manifeste sur la scène internationale, c’est le monde entier qui aura les yeux rivés sur Paris demain.

La recomposition de la vie politique française est en marche. N’importe le Président le 7 mai prochain, il ne disposera pas d’une majorité cohérente aux législatives pour appliquer sa politique.

Pour bien saisir les 24 heures qui nous séparent de l’annonce des résultats de ce premier tour, il faut raisonner en gardant en mémoire des événements importants qui constituent l’univers de références de notre époque : montée des « populismes » et «communautarismes» (souvent une tentative de résistance à la Décadence libérale-libertaire), crise morale profonde de la modernité (triomphe du nihilisme anti-normatif), chassé-croisé démographique, attentats, « radicalisation », culture de mort et culture du vide des « élites » oligarchiques de la Nouvelle Classe et de leurs relais surtout dans les classes moyennes supérieures occidentales urbaines –les bobos dégénérés, gauchistes culturels, pédagogues…- et ces derniers mois attentats et tentatives d’attentat fréquents, comme le 13 novembre 2015, Nice, Berlin, Londres, la Suède et les tous derniers événements en France, à Marseille il y a quelques jours et jeudi soir avec la mort d’un policier sur les Champs-Élysées. Tout cela est un chaudron, une soupe qui va jouer dans la prise de conscience politique.

Cette campagne présidentielle de 2017 (et tout le quinquennat « Hollande ») à d'ores et déjà toute sa place dans les Annales par les bouleversements intervenus dans la vie politique.

1) Pour la première fois depuis 1958 un Président sortant n’est pas candidat à sa propre succession. Ce quinquennat de la Honte s’achève mais pourrait très bien continuer en pire sous la forme Macron. François Hollande, Bernard Cazeneuve, Manuel «Valls», Jean-Marc Ayrault, Christiane Taubira, Myriam El Khomri(«?» ) , Najat Vallaud-Belkacem(«?»), «Audrey Azoulay», Aurélie Filippetti («?»), Cécile Duflot («?»)…Tout n’a été le résultat que d’un vote par défaut en 2012 en rejet de «Nicolas Sarkozy».

2) Les « primaires ouvertes », indicateur d’un prisme américano-centré de nos « élites », sensées désigner les représentants à la présidentielle des 2 grands « partis de gouvernement » ont éliminé les favoris des médias et des oligarques du système. «Nicolas Sarkozy»1 a été évincé au profit de François Fillon pour « Les Républicains » et Manuel Valls au profit de Benoît Hamon pour le PS. Les anciens oligarques ont été évincés pour des nouveaux, c’est ce que la novlangue du Système oligarchique appelle « le renouvellement des élites » ! Du même sur le pareil et du pareil sur le même !

3) La rupture amorcée entre la gauche (les oligarques bobos-Charlie) et les musulmans et autres minorités ethniques semble se confirmer depuis les municipales de 2014. Les gauchistes, bobos, Charlie apparaissent enfin pour ce qu’ils sont, une immondice stérile qui n’a rien d’autre à proposer qu’un nihilisme anti-normatif (Pierre Legendre, Philippe Murray), un déconstructionnisme sans fin sans passé et sans avenir :

- « Mariage pour tous », mais « Manif pour tous » en contre-réaction,

- idéologie du genre à l’école, mais « Journées de retrait de l’école » en contre-réaction,

- banalisation toujours plus grande de l’avortement (tentative d’abolir l’objection de conscience et remboursement sans limite),

- promotion de l’euthanasie « active » et des drogues « douces », des salles de shoot (merci à l’oligarque « sioniste » et bobo-Charlie «Hidalgo»)

- politique anti-familiale (suppression du complément pour famille nombreuse)

- utilisation par les apparatchiks post-68 des cités, des banlieues, des « Blacks Beurs » comme simple réservoir de voix une fois tous les 5 ans, en faisant mine de les caresser dans le sens du poil et en les déresponsabilisant, pour les adjoindre électoralement aux bobos urbains des grandes métropoles (qui les méprisent) et tenter de se maintenir ad vitam aux manettes du pouvoir en jouant sur le ressentiment des petits-Blancs contre les « Arabes » dans un sens et dans l’autre sens, du ressentiment des « Beurs, Blacks » contre la police, les autorités, la France « raciste…coloniale…les Blancs », tout en prétendant construire une société « ouverte », « tolérante », « apaisée » en fait libérale-libertaire, inversée, décadentiste.

4) Des candidats inattendus et atypiques ont pris place dans cette campagne. Benoît Hamon pour le PS, un gauchiste du sérail, politicien professionnel, François Fillon pour LR, un libéral libre-échangiste, un « chrétien » pro-avortement, un valet du Système oligarchique « endo-sioniste » qui s’est rendu au CRIF par deux fois pour tenter de relancer sa campagne suite à l’affaire du Fillongate.

Concernant les petits candidats, François Asselineau aurait certainement la stature et la dignité pour être Président mais il y a de fortes chances qu’il soit un « sous-marin » de LR et de toute façon son programme n’est pas au point ; Nicolas Dupont-Aignan est clairement un « sous-marin » de LR, un politicien du Système, tenant le même discours que le FN tout en ne l’assumant pas ; Jean Lassalle est un honnête homme très sympathique, il a fait un plutôt bon travail de député dans sa circonscription, son « Tour de France » d’il y a quelques mois pour prendre le « pouls du pays » mérite le respect, un tel homme serait sans doute le moins nocif à la tête de la France que n’importe lequel des candidats de l’oligarchie, mais étant susceptible précisément à cause de ce caractère de brave type un peu naïf d’être la marionnette de l’oligarchie à son insu ; Nathalie Arthaud et Philippe Poutou représentent la tendance intellectualiste et bourgeoise du gauchisme, des « révolutionnaires » du verbe bien subventionnés par l’Etat, ce que Philippe Murray appelait des « rebellocrates » parfaitement à leur aise dans l’abjection libérale-libertaire et bobo-Charlie. C’est dans ces partis et mouvements d’extrême gauche que se sont recrutés pendant longtemps les « pédagogues » de l’Éducation nationale, les animateurs/éducateurs trotskistes dans les cités, bref, c’est l’un des cœurs du dispositif de l’ingénierie sociale institutionnelle du gauchisme culturel. Jacques Cheminade est de retour mais ce n’est pas significatif.

5) Marine LE Pen, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron : c’est évidemment parmi eux que seront issus les deux finalistes de demain soir et le futur Président.

Comme je l’avais écrit en février 2015, la grosse surprise serait la non-qualification du FN demain. C’est possible mais je n’y crois pas. L’hypothèse d’un Le Pen/Mélenchon est peu vraisemblable mais c’est la formule qui constituerait la polarisation la plus forte, le choc le plus énorme, tout pourrait basculer, les « investisseurs » (comprendre : la Finance usuraire mondiale) ne s’y sont pas trompés en manifestant leur inquiétude face à un tel scénario…

Marine Le Pen, récupérera au minimum les 6.8 millions de voix obtenues au second tour des régionales de décembre 2015. Son score dépend de ce que son parti est capable d’agréger à partir de ce socle. Le FN n’est pas une solution viable pour ce pays. J’y reviendrai plus tard en détail. C’est un parti protestataire2 qui n’a pas compris grand-chose aux grands enjeux du siècle qui s’ouvre, continuant à jouer bêtement la division horizontale plutôt que d’opérer intelligemment un choix radical, authentiquement « populiste » de choc vertical en direction des « élites » oligarchiques. Quand on connaît l’évolution récente de ce parti avec l’infiltration de francs-maçons, d’« endo-sionistes » etc., on comprend aisément qu’il n’y a rien à en attendre. Dans mon billet de février 2015 j’avais évoqué 8-11 millions de voix pour le premier tour. Je maintiens que le « plafond de verre » tiendra au second tour.

François Fillon est le candidat du patronat « cosmopolite », atlantiste, libre-échangiste, du Système oligarchique. Pas grand-chose à en attendre sinon la poursuite de la politique du quinquennat de Sarkozy, mais en pire.

Jean-Luc Mélenchon, le gauchiste et franc-maçon est un imposteur. Compte tenu de son logiciel idéologique il est incapable de rassembler le pays et il a peu de chance d’être au second tour.

Emmanuel Macron, c’est le pur produit du Système pédago-médiatique, comme l’avait été Sarkozy en 2007 mais en beaucoup plus rapide et foudroyant. Cet homme est le plus grand danger qui puisse arriver. Son « progressisme », sa veulerie, caressant dans le sens du poil aussi bien les LGBT dégénérés, les partisans de la « Manif pour tous », les musulmans (le fameux mensonge sur les «crimes contre l'humanité» de la France en Algérie) etc. Il incarne l’esprit du temps par excellence, un bobo-Charlie impérialiste dans toute sa laideur, il méprise autant les petits-Blancs que les musulmans et n'a eu de cesse de jouer sur les divisions horizontales afin de capter un électorat de bobo (qui lui est acquis) tout en flattant les minorités ethniques avec des mensonges éhontés (« la culture française n’existe pas » et les «crimes contre l'humanité»). C'est un  « nihiliste anti-normatif », un clone du Premier ministre  canadien Trudeau, un valet des «Rotschild»un produit de l'Imperium "sioniste", des «Jacques Attali», «Alain Minc» et «Serge Weinberg» , à titre personnel je pense qu'il faut le faire perdre à tout prix.

Enfin, le vote blanc et l’abstention seront déterminants. On peut imaginer des records d’un tour à l’autre, d’une abstention très forte au premier tour de demain et d’une participation record au second tour du 7 mai prochain.

L’entre-deux-tours risque de connaître des tensions très fortes, comme de nouveaux attentats, des manifestations de gauchistes, des émeutes dans les cités.

 

C’est l’élection de tous les suspenses.

 

1 : tous les oligarques politiciens favoris des médias à  un moment donné ont été en fait évincés : Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, mais aussi Manuel Valls et François Hollande.

2 : il reste dans une attitude protestataire même s'il est évident que ses dirigeants veulent le pouvoir et que les électeurs ont depuis longtemps une relation d'adhésion à ce parti.

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